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Le Bar Nabé
2 juillet 2006

Kronique N°33 – La veste

Le pays passe devant le Brésil aux statistiques de la Coupe du Monde.

Il n’est plus question de la chance réussite de 86, des circonstances du pays organisateur de 98, le match du 1er juillet 2006 a été d’une perfection rare dans la maîtrise de son sujet.

Ronaldo, Ronaldinho, Kaka, Juninho, Gilberto Silva, Zé Roberto, Cafu, Roberto Carlos, Juan, Lucio, Cris, Gilberto, Robinho, Adriano, Fred, Ricardinho, Mineiro, Emerson, Ceni, Julio Cesar, Luisao, Cicinho.
N’importe lequel de ces brésiliens aurait une place de choix dans n’importe quelle équipe de club. Les onze titulaires d’hier sont des pièces maîtresses des plus grands clubs européens : Bayern, Barcelone, Milan et Inter, Real Madrid, Lyon…
Ils rentrent au pays de Pelé, sauf un ou deux comme Ronaldinho qui ne veut pas affronter le peuple déçu et reste en Europe.
Ce qu’il y a de respectable avec le Brésil, c’est qu’on ne pourra jamais leur enlever les cinq premières étoiles, toutes leurs finales, leurs formidables joueurs, leurs spectatrices, leurs fêtes et l’image du football qu’ils véhiculeront à vie. 

Mais hier soir, j’ai vu un Zidane à une hauteur incroyable, un bloc équipe soudé et une maturité dans la gestion de l’évènement.
L’approche du match est une source de stress évidente. Ma femme avait beau me dire de penser à autre chose, elle est caustique, comment faire ?
Trois confrontations jusqu’avant-hier qui ont accouché de matchs références pour les générations et j’étais à l’aube de la quatrième. 

Je respectais le protocole du spectateur qui réussissait si bien depuis le Togo. Comment avoir eu peur du Togo il y a 10 jours ? La montée en puissance est réelle et nous en doutions –presque-.
Nous parlerons du Portugal plus tard, ne boudons pas notre plaisir. 

A la 57ème minute et la reprise de Henry, je levais les bras, en silence. Mon alter ego piétinait le carrelage nerveusement sans un bruit non plus. Les cornes de brume s’activaient chez les voisins.
Je restais les bras en l’air, suspendu au moment.
Les trente-six minutes restantes furent pour le chronomètre alors que la France gérait parfaitement (une seule frappe du Brésil pendant l’ensemble de la partie). Je me projetais déjà vers le match suivant.
L’Histoire est en marche … non, non, je ne dois pas y songer.
Mais le match d’hier fut parfait. Je répète ‘parfait’ car il n’y a pas d’autre mot.

 

Les klaxons ont résonné jusqu’à une heure du matin dans un petit village picard. J’imaginais les grandes villes et le retour aux frasques de 98. 

Les médias et journalistes commencent à retourner leurs vestes, ils vont être dithyrambiques pour les vieux bleus qu’ils attendaient presque d’enterrer hier.
Il en aura fallu de peu.
Défaite en poule, le bilan aurait été catastrophique, honteux.
Défaite contre l’Espagne, le bilan aurait été insuffisant et mauvais.
Défaite contre le Brésil, l’essentiel était sauf.
Le journaliste ne parlait que de bilan avant la défaite qui ne manquerait pas d’arriver.
Je vois désormais de l’optimisme et la volonté d’imposer Raymond après la compétition. 

Les membres de l’équipe de France auront toujours parlé de leur objectif : 9 juillet.
Quoi qu’il arrive, il reste deux matchs. Rien n’est fait donc.

Et puisque ça continue, nouvelle séance de rattrapage technique pour les dames (faut cliquer).

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Commentaires
B
>Olivier: Ouaip, 2 matchs. Pourvu que le second soit dominical !<br /> <br /> >CarrieB: "qui c'est les plus forts évidemment c'est les verts...." Ah non pardon, me suis gourré sur la chanson, m'enfin, les couleurs...<br /> <br /> >Pem: Je t'assure, si le Mondial durait 3 ou 4 semaines de plus, on pourrait faire quelque chose de toi, j'aperçois l'amorce d'une lueur d'espoir dans ton comportement. :-)
P
Je dois passer à confesse... (enfin, je crois que c’est comme cela que certains disent ?)<br /> J'ai regardé le match, dans le jardin de la copro, avec donc les copros, les enfants... bref très familial !<br /> Il y même eu l'ineffable de la copro, qui dès 16:00 avait déjà prévenu les condés de l'organisation de notre sauterie... Bref, un soir de 1/4 de finale sur un petit bout de France !<br /> <br /> Je sais, cela ne me ressemble pas (je n'ai ni retourné ma veste, ni prononcé comme près de 30 millions de français un mea culpa...) mais oui j'ai passé un bon moment :<br /> Un verre à la main, un cigare en bouche, un oeil sur Rhâaaaa, l'autre sur l'écran et beaucoup discuté mais pas trop de foutcheboul...<br /> J'ai pas tout compris, on m'a gentiment expliqué que le but ne pouvait être accepté parce que le joueur (Thierry Henry, je crois) était seul devant les buts, donc hors-jeu... (cela reste un mystère pour moi !)<br /> J'ai observé la tension montée, l'explosion de joie au premier et seul but marqué (Thierry Henry, toujours... Enfin je crois) <br /> J'ai vu les regards fuyants et implorants je ne sais qui et/ou quoi alors que le chrono avait passé les 90 miJe dois passer à confess...<br /> J'ai regardé le match, dans le jardin de la copro, avec donc les copros, les enfants... bref très familial !<br /> Il y même eu l'inéfable de la copro, qui dès 16:00 avait déjà prévenu les condés de l'organisation de notre sauterie... Bref, un soir de 1/4 de finale sur un petit bout de France !<br /> <br /> Je sais, cela ne me ressemble pas (je n'ai ni retourné ma veste, ni prononcé comme près de 30 millions de français un mea culpa...) mais oui j'ai passé un bon moment :<br /> Un verre à la main, un cigare en bouche, un oeil sur Rhâaaaa, l'autre sur l'écran et beaucoup discuté mais pas trop de foutcheboul...<br /> J'ai pas tout compris, on m'a gentiment expliqué que le but ne pouvait être accepté parce que le joueur (Thierry Henry, je crois) était seul devant les buts, donc hors-jeu... (cela reste un mystère pour moi !)<br /> J'ai observé la tension montée, l'explosion de joie au premier et seul but marqué (Thierry Henry, toujours... Enfin je crois) <br /> J'ai vu les regards fuyants et implorants je ne sais qui et/ou quoi alors que le chrono avait passé les 90 minutes...<br /> <br /> Puis ce fut la libération, ce mélange particulièrement français entre une fierté placée sur un tas de fumier, cette arrogance unique issue d'une mauvaise foi si crasse et vil...<br /> <br /> Et, là l'Incorruptible est venu à moi, me regardant dans les yeux pour me dire :<br /> "Papa, on a gagné !<br /> - Oui, on a gagné...<br /> - Contre qui ?<br /> - ? ...Le Brésil<br /> - Waouhhhhhh c'est l'équipe la plus forte du monde... On gagné..."<br /> <br /> Et il est repartit jouer avec la meute...<br /> <br /> Pourvu que cela dure ;-)
C
C'est vrai, j'avoue, même moi j'ai retourné ma veste. Je ne suis pas française et chauvine pour rien quand même!<br /> Pour ma défense, je dirais que la France a trouvé au fil des matchs, petit à petit, la cohésion et l'intelligence de jeu qu'on attendait plus.<br /> Bravo les bleus, et que le meilleur gagne!
O
Wep, c'est cool pour vous! Quoi qu'il arrive, il reste 2 matches! <br /> <br /> Que les paris commencent ...
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