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Le Bar Nabé
28 décembre 2006

L'hymne immatériel

Il suffit de le vouloir un tout petit peu.
Noël est presque déjà fini avec ses lots de choses matérielles. 

Pendant que Madame préparait le réveillon (j’vous raconte pas là), je tentais un nouveau Pôle Express auprès des enfants.
Le précédent, en ce 24 décembre 2005, ne fut pas une réussite malgré ma satisfaction toute personnelle. Sûr que le home cinéma garait le train dans le salon avec coups de tchou tchou qui faisait vibrer le sol et le canapé. Le Pôle Express était donc un film effrayant car trop bruyant.
Donc, le 24 décembre 2006, j’abordais le problème différemment avec un son classique suffisant. La cadette allongée avec sa tête sur mes genoux, le grand sur le bord de l’escalier avec son air de ne pas regarder mais quand même un petit peu. 

Le gamin télévisé était cette année encore dans son âge critique, celui d’un basculement irréversible vers un premier rêve qui s’échappe. Le grand ne nous avait pas encore posé la question attendue du haut de ses six ans : dites, il existe le Père Noël ?
Non, c’était toujours aujourd’hui une évidence, le bonhomme au gros pif et gros bide, habillé de rouge et de fanfreluches, équipé d’une hotte, d’un troupeau de rennes et d’une armée de lutins espiègles et corvéables non syndicalisés est vivant dans l’esprit des enfants.
Il continue de voir à travers le toit les bêtises même si cela n’a que peu d’effet sur l’excitation des monstres, il continue de descendre par la cheminée au feu éteint (ou alors avec un habit ignifugé), il maîtrise cette magie qui lui fait parcourir le Monde en une nuit (mieux qu’Air France et que la SNCF réunies).

Je pouvais même les laisser regarder le film plusieurs dizaines de minutes, dans leur subjugation béâte. Ils ne bronchaient pas et je revenais vers la fin.
Il y a ce grelot qui ne tinte que dans l’esprit des rêveurs, des croyants aux mythes, peu importe leurs commercialisations. Il tinte à tout berzingue dans leurs petites têtes, encore un peu dans la mienne. C’est bien d’y songer. 

C’est gratuit ou presque. Et ça ne dure que ce que ça ne dure.
Il y a des questions sur le comment il fait, le gros bonhomme ? Mais il y a les lueurs dans les yeux, l’énervement compréhensible et inévitable à cause de l’évènement. 

Ensuite, c’est le lendemain matin, la sauvagerie de l’ouverture, les ‘ah je l’avais commandé’, ‘ah c’est ce que je voulais !’, ‘yes !’, ‘super !’.
Lui s’est levé à 8h30 après une nuit moitié plus courte que d’habitude, est descendu, est resté devant le sapin puis nous a rejoint dans notre chambre. Le Père Noël est passé, il y a des cadeaux.
Il y est retourné pour regarder encore, pour observer, chercher de ses pupilles bien ouvertes son prénom sur les étiquettes.
Il aura courageusement attendu le lever de sa cadette vers 10h.
Je la réveillais doucement, lui demandais quel jour nous étions. Le jour de Noël, le Père Noël est passé ? Il y a des cadeaux ? demande t’elle comme premières phrases.
Juste le temps de sauter dans son bas de pyjama et tout démarrait. 

Nous avions notre cadeau à les observer.
Le reste n’est plus que tournée des grands ducs et des autres sapins familiaux. 

Lorsque j’étais petit, je descendais l’escalier, passais discrètement devant la chambre de mes parents, rejoignais le salon en poussant la chaise qui bloquait l’accès au chien, restais quelques minutes devant le sapin, me réjouissais, essayais de reconnaître les miens et repartais rassuré mais toujours curieux. Ce n’était pas encore le matin mais je pouvais attendre avant de sauter sur le lit des parents, puis avant de réveiller ma grande sœur à grands bruits.
Je ne me rappelle plus si j’y croyais encore ou non mais ce ne devait pas être très grave.

C'est immatériel.

En espérant que vos Noël se sont bien déroulés.
Bien à vous et à bientôt.
Et merci.

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Commentaires
4
burps, et tralalala.
4
un QUOI ?<br /> <br /> (feur gratuit pour les chauves)
B
J'ai tellement honte de ne pas venir chez vous que je ne dis plus rien.<br /> <br /> >4: et dis donc, reprends un blog toi ! Genre, style, va ! ;-)
4
Genre.
O
Et bien ... content de te relire ... je passe tous les jours au cas où ... et voilà, c'est fait, je te relis!<br /> <br /> C'est vrai, c'est immatériel mais tellement beau d'y croire encore et encore. Cette année, je ne sais pas pourquoi mais j'ai adoré acheter mes cadeau. De voir les magasins illuminés et de donner envie de les offrir. Une magie que je n'avais plus connu depuis longtemps! Et pourtant ça aussi, c'est immatériel!
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